Le cabot
La veille du marathon-photo, je suis allée faire quelques essais et réglages pour optimiser la qualité de mes photos. Pour ce faire j'ai choisi la grande fontaine de la place de Thessalie. Les jets d'eaux intermittents me permettent de règler plusieurs paramètres dont la vitesse. C'est alors qu'un intrus a contrecarré mes plans initiaux. Il s'est installé plein cadre en me toisant.
Un truc incroyable. D'où venait-il ? Avec qui était-il ? J'ai eu beau tourné la tête dans tous les sens, telle une girouette, je n'ai pas trouvé réponse à ces questions. La place était déserte. Tout le monde ou presque était devant son téléviseur à regarder le match de foot.
J'ai souri de la situation qui m'est devenue, décidément, bien habituelle ces derniers temps. La photographie me rendrait-elle plus "aimable" ? Je lui reconnaissais déjà des vertus thérapeutiques sur ma santé morale mais j'étais loin d'imaginer qu'elle me permettrait de vivre autant..... "d'adoptions", d'avoir autant de modèles volontaires devant mon objectif !
Je me suis donc amusée à photographier le cabot qui, une fois la séance photo terminée en raison de la pénombre du soir, a disparu comme il était venu. Le temps de regarder mon écran de contrôle pour visualiser les derniers clichés pris, il n'était plus là quand j'ai relevé la tête.
Un moment unique, une rencontre fortuite. J'aime ça. Ca me file la pêche, la banane. Je ne demande rien d'autre. Ca suffit à me "nourrir".