Le Semiramis
Ce restaurant de spécialités syriennes, situé à la Grande-Motte, figure encore cette année sur la Carte Gourmande, au numéro 4. Mon chiffre fétiche.
Nous avons découvert le Sémiramis, il y a deux ans. Nous y sommes toujours retournés ensuite avec le même plaisir. Celui des papilles et des yeux. Surtout de Papouf et de Joli Papa. Vous comprendrez très vite pourquoi en voyant les photos qui agrémentent ce billet et dont j'ai obtenu l'autorisation de publication. Mais parlons d'abord de la cuisine qui nous y est proposée !
Le décor est identique à celui d'une tente du désert. Velours rouge et violet, bois exotique, lampes en laiton ajouré.
La carte propose différents plats dont le contenu est détaillé. J'opte le plus souvent pour le menu de dégustation "Mazza" composé de 7 entrées (taboulé, fataer au fromage, mouhamare, hommos, moutabal, babaganouge, kebbé) suivi d'un plat au choix ( Al machaoui, aubergine farcie, poisson du jour, ouzi, charha, lamh bi' laban) et d'un dessert. J'ai une préférence pour les deux derniers (agneau grillé citron, agneau lait caillé menthe) Papouf choisit le menu couscous royal ( agneau, poulet, boulettes) qui commence avec trois entrées (moutabal, labané, taboulé) et termine avec des figues confites.
Bravo pour la possibilité de boire le vin au verre ! J'apprécie quand les restaurants ne poussent pas à la consommation. Surtout quand ils sont excentrés et que, de ce fait, nous nous y rendons et en repartons au volant de notre véhicule. Autant ne pas gâcher la fin de la soirée par un fâcheux accident causé par une trop forte alcoolémie.
Bien appréciable aussi, l'excellent accueil qui est réservé à la clientèle. Les serveuses ont un large sourire accroché au visage, accordent un peu de leur temps précieux pour deviser, plaisanter.
Parlons à présent du spectacle qui prend des allures de conte des mille et nuits dans les yeux des convives masculins !
La musique ambiante, jusque là très discrète, s'amplifie. Les tambours impriment le rythme. La danseuse s'avance au milieu des tables et entame son show/chaud. Son corps ondule, ses mains et bras desssinent des arabesques, ses hanches se balancent par à-coups. Le regard est attiré par ce nombril et ce ventre qui tressaillent avec une sensualité incroyable.
Les fourchettes tombent dans les assiettes, les chaises s'écartent de la table. Un verre est porté aux lèvres pour rafraîchir un gosier subitement sec. Les regards sont hypnotisés.
C'est drôle de croiser celui de quelques femmes qui ont, d'un seul coup, comme moi envie de bouder le dessert. Celui en coin et très expressif d'une future jeune mariée qui est là, attablée avec ses copines pour son enterrement de vie de jeune fille.
Et moi, qu'est-ce que je devrais dire ? Il est loin le temps où je dansais ainsi avec mes colocataires iraniens à Londres ! C'est sûr qu'aujourd'hui, avec mon ventre aussi flasque que de la jelly... pour remuer, ça remuerait bien... le gras du bide !
La jolie danseuse s'éclipse entre deux morceaux de musique et part changer de costume. Elle revient avec une tenue de couleur verte qui se marie à ravir avec son teint légèrement hâlé. Elle entame une nouvelle danse avec un sabre factice qu'elle tient successivement en équilibre sur un doigt, un bras, une hanche, la tête. Elle tournoie comme une toupie à nous en donner le tournis.
Mon petit doigt me dit que, grâce à vous belle Shéhérazade, mon compteur de visites va exploser....et le livre de réservations du restaurant va afficher complet !
Merci. A bientôt ! Nous reviendrons.