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La vie, des objectifs
14 mai 2011

gyfrthvhb

Le cliquetis frénétique des touches du clavier s'est subitement tu. Juste un bruit étrange, inhabituel, indéfini. Un curieux mot s'affiche sur l'écran. Celui d'une langue étrangère.  Le silence règne dans le bureau ouvert sur le couloir. Des visages surgissent petit à petit derrière la cloison. Le cadre de la porte s'orne d'une guirlande de têtes penchées, amusées, intriguées. Roulement des yeux, froncement de sourcils, chuchotements. Il flotte soudain dans l'air un voile d'inquiétude. Une silhouette s'avance, s'approche, se penche. Une oreille tendue, attentive, rassurée par le souffle léger et régulier. Petits pas feutrés d'une marche à reculons. Volte-face presque artistique. Un doigt barrant verticalement le dessin d'une bouche figée dans une moue en cul de poule, réduisant les gloussements au silence.

Excès de fatigue annoncé par un concert de baillements, de picotements et d'assèchement des yeux, de raideur des muscles, que l'on combat à grand renfort de vitamine C, de caféine, de saveurs mentholées. S'installe la céphalée qui nous crie de l'intérieur c'est assez ! Massage des temps, étirements, dégourdissement des jambes.

Cette fois, ça n'a pas suffi. Le sommeil a gagné. Etat proche de la narcolepsie. Comme si quelqu'un avait actionné un interrupteur "on/off" Pause nécessaire, roupillon salvateur.

Une demi-heure plus tard, l'énergie est revenue. Le cliquetis des touches a repris sa cadence infernale. Subsiste juste cette drôle d'impression d'avoir perdu tout contrôle, de s'être retrouvé à pioncer sur le lieu de travail... le nez coincé entre les touches du clavier. Avec l'angoisse idiote mais grandissante d'avoir pu ronfler bruyamment.

C'est pourquoi, inquiète et rongée d'avance par la honte, je n'ai pu m'empêcher de poser la question aux collègues. Le plus blagueur de tous, le clown de service qui sait toujours détendre l'atmosphère devenue trop lourde, m'a définitivement guérie de cette obsession de vouloir savoir ce qui n'a que peu d'importance au fond :

- Non mais qu'est-ce que tu pètes en dormant !  

Réplique immédiate, teintée du même humour :

- C'est ça, un sommeil réparateur. J'ai évacué tout ce qui me gonflait.

Il n'empêche que j'accuse une grosse fatigue. Tant morale que physique. Je vieillis.... mal !

 

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Commentaires
E
Heureusement que tu ne conduis pas (tu prends le tram)car c'est dangereux de s'endormir au volant. On n'est pas des machines ; les jours ne se ressemblent pas et on ne peut pas être en forme d'un coup de baguette magique.<br /> Quant à moi, je suis plutôt du genre à me précipiter dans le travail et après je le paie. Je sens d'ailleurs que j'ai du mal à me détendre. Mon bras gauche me refait mal. Je vais devoir me pousser dans la journée, toutes les heures, à prendre conscience que mes doigts sont tendus ! C'est mon mal à moi. Bon week end en tout cas.
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K
Mahie : je t'envoie en mail de suite ;-)
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K
Jeanne : on a décidé avec les collègues de sortir des civières et de faire la sieste au soleil. :-D <br /> La période de digestion après le déjeuner est traitre. Je n'aime pas les réunions de l'après-midi. <br /> Je vais éviter de manier le bistouri ;-) <br /> Une nouvelle semaine commence.... sur les chapeaux de roue. Heureusement, on garde la bonne humeur avec des blagues de potache.<br /> Bises<br /> <br /> madora : ce qui est plus inquiétant c'est par exemple une collègue qui effectue presque 100 kim par jour et qui qui risque de s'endormir au volant. La semaine dernière, elle s'est garée sur la bas côté car elle sentait le sommeil l'envahir. <br /> J'ai besoin de beaucoup de sommeil mais hélas, comme beaucoup je ne dors pas assez, je cumule du retard. Il m'arrive souvent d'enquiller une semaine de travail avec des nuits de 3 ou 4 heures de sommeil maxi. <br /> Je ne me prive pas de faire la grasse mat'. <br /> Bises
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M
Beuh? Elle est passé où la belle photo?
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M
comment ça tu veillis mal... non, non,je ne te laisserais pas dire cela face à tout ce que tu dois affronter ! <br /> Tu sais, il y a un temps où j'ai du être "médicamentée" et comme je n'en avais pas l'habitude, il m'est arrivé ce qui t'es arrivé, lutter, puis subitement le trou noir... seule dans mon bureau au moment de la plongée, observée lors du réveil ! oups, une drôle d'impression, mais un beau fou rire ! et une belle courbature cervicale dûe à la position dans mon fauteuil, j'avais encore mon stylo à la main !!!!<br /> Récemment, avant mon licenciment, en pleine réunion régionale, une fille s'est endormie en plein discours du chef de région, j'étais à côté d'elle, je l'ai vu, position assise, droite, j'ai essayé de la stimuler, rien n'y a fait, elle s'est endormie, et personne n'a osé intervenir, elle a dormi ainsi une bonne partie du discours de l'intervenant (remarque beaucoup ne dormait pas mais l'intérêt n'y était pas, le pauvre, persuadé du contraire !!!) et quand elle est enfin revenue avec nous, personne n'a réagi ! <br /> Par contre, même si je prends des gros de fatigue, je ne suis pas une adepte des siestes programmées, j'ai du mal, vieille persistance d'une éducation sans doute, ma Maman était une "petite" dormeuse, incroyable, même agée elle avait besoin de très peu de sommeil et ne supportait que l'on "traine" au lit ! j'ai fait mes premières grasses matinées lorsque j'ai pris enfin mon appartement à 20 ans, là je me suis vraiment vangée, et puis mon ex mari, idem, 4 heures de sommeil et il était en pleine forme, quelle galère !!! non, moi je suis une couche tard lève tard, avec un besoin impératif de mes 7/8 heures de sommeil, et quand je peux faire une grasse matinée, quel bonheur !!!!
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