Rég' Halles
Impossible de parler de Lyon sans évoquer sa gastronomie, ses bouchons, ses spécialités culinaires.
Dimanche matin, à l'heure où les fidèles s'en allaient à la messe... nous, pauvres pêcheurs et impénitents gourmands, avons pris le chemin des Halles pour nous gaver de couleurs et senteurs diablement appétissantes. Et si nous n'avions pas eu un train à prendre dans l'après-midi, c'est avec un grand cabas que j'aurais arpenté les allées de ce grand marché couvert. Je l'aurais rempli à ras bord de succulentes victuailles. J'ai dû me contenter de loucher sur les douceurs, de humer les fumets.... tout en salivant excessivement alors que mon ventre émettait des borborygmes disgracieux que j'étais fort heureusement la seule à percevoir. Je crois bien que si on avait procédé à une pesée avant et après cette promenade apéritive, la balance aurait accusé une fluctuation de 1 à 2 kilos tellement j'ai tout dévoré... des yeux ! Les Halles, c'est le royaume de l'anti-régime.
La veille, nous avions convenu de l'heure et du lieu de rendez-vous : 11h devant chez Seve. Il a suffi d'un texto d'Antiblues pour mettre le chambard et provoquer quelques désaccords : il nous attendait Rue Bonnel. Et voila.... un seul guide armé d'une main rouge vous manque et tout est éparpillé ! On a fini par tous se retrouver. La visite guidée, au milieu d'une foule dense de badauds, a pu commencer.
Devant chez Seve, le lieu de rendez-vous.
Et ses gâteaux colorés. Slurp !
Quelle idée de commencer par le dessert ! Non ? Allons voir les chapons de Bresse emmaillotés dans un linge très serré dont m'a parlé TatyDany !
Oups ! Par l'odeur alléchée... Je me suis laissée distraire par un plateau de fromages. Excusez-moi ! Décidément, on se fait vraiment le menu à l'envers ! Revenons à nos... moutons from'tons chapons !
Ah voui, ils portent bien un Thermolactyl à col cheminée !
Et l'coq... y fait moins le fier là !
Combien pour ce... coq dans la vitrine ? chante Jeanne. C'est pour ça que j'ai photographié le prix aussi ;-)
Cocoricoooooo ! Bleu blanc rouge.
Allons allons ! ne soyons pas si chauvins ! Le jambon italien, c'est bon aussi.
Les allées sont bondées. Il y a la queue devant certaines enseignes. Preuve de la qualité et de la saveur reconnue des produits. A moins que... Lolotte me confie qu'il existe un effet de mode. Ca fait bien de venir s'approvisionner aux Halles. Témoin de leur succès, la file de cars de tourisme qui déposent les nombreux visiteurs. JMB regarde les prix, compare avec ceux pratiqués dans sa commune qui se situe à 80 km d'ici. De 1,5 à 4 fois plus chers dans ce marché où des noms prestigieux s'étalent en grosses lettres au dessus des étals.
C'est bientôt les fêtes et les repas de famille, le réveillon. Les ménagères et les gourmets passent commande. Difficile pour moi d'occulter le fait qu'au même instant les restos du coeur distribuent des boîtes de conserve aux plus démunis. Un fossé entre deux mondes qui semble se creuser de plus en plus.
Au coeur des meules
Depuis quelques années est apparu un engouement pour la cuisine. Quantité d'émissions télévisées, sous forme de reportage ou de jeux, y est consacrée. Dans les kiosques à journaux, entre deux revues féminines vantant tel ou autre régime, on trouve de plus en plus de magazines relatifs à l'art de recevoir à table. Une nouvelle mode est née. Un bon filon à exploiter aussi. On se demande quels sont les plus .... toqués dans l'histoire.
Dis Papouf, tu crois que je peux leur faire croire que j'ai plongé et vu un homard dans la Saône ? Hein ?! Ils vont dire que les bouteilles je les avais pas sur le dos mais que je les ai sifflées ?! Pffff !
L'un est vachement sérieux, l'autre beaucoup plus souriant. C'est pour ça que je préfère les jeunes. Aïeu(x)h ! Tapez pas !
Gégé tient absolument à m'emmener dans la boutique de Bahadourian. Je le suis et là je découvre le palais des mille et une saveurs orientales. Bon d'accord, c'est pas vraiment lyonnais... mais j'adooooore !
Plus loin, le rayon des douceurs avec des macarons, des fruits confits, de la guimauve...
Je me tais, je vous laisse goûter des yeux. Si vous pouviez éviter de baver sur vos claviers...
La visite des Halles de Lyon prend faim fin ici. Une fois sortie dans la rue, loin des tentations, j'essaie de penser à autre chose qu'à manger. Je chasse tant bien que mal les envies boulimiques qui me traversent l'esprit. Je concentre celui-ci sur la suite du programme, la visite du vieux Lyon. Et là, patatras ! Il a suffi que je lève les yeux sur le nom de l'arrêt de bus pour que mes pensées se tournent à nouveau du côté de mon estomac....
Et vous ? Vous êtes repus ou affamés après ce reportage-photo ?