Cohabitation
En cette période de rentrée où...
La météo devient tristounette... tout autant que la bobine des vacanciers qui reprennent le chemin du travail.
La grisaille envahit le ciel... tout autant que le gris apparait dans les garde-robes d'automne et d'hiver.
Il existe une drôle de cohabitation dans les salins.
Vous remarquerez que ...
Les mouettes sont installées aux premières loges.
Les flamands pataugent entre deux eaux.
Les cigognes sont reléguées au troisième rang.
Même chez les oiseaux, on ne mélange pas les serviettes avec les torchons et ....l'essuie-tout ! Chacun bien à sa place dans un ordre donné. Dans l'administration, c'est ce qu'on apelle la voie hiérarchique.
Les photographes se tiennent à distance, se font discrets et silencieux pour regarder les oiseaux évoluer dans leur milieu sans les déranger....
Alors que....
Le chasseur se tient embusqué à portée de fusil et effraie les volatiles à grands coups de carabine.
Le photographe et le chasseur ne se saluent pas. Ils se regardent en chien de chasse faïence.
Le photographe a planqué patiemment pour prendre un superbe cliché, pour rien.
Le chasseur fait une méchante tête parce que le photographe, privé des zoziaux, se met à le mitrailler.
Parce qu'un photographe, c'est comme un chasseur, ça n'aime pas rentrer bredouille.
J'étais partie hier à la chasse aux derniers papillons et pour tester mon tout dernier APN, le Lumix FZ100. J'ai chassé .... du chasseur.
Les salins étaient asséchés. Il y règnait une ambiance de fin d'été malgré le soleil encore bien chaud. Pas un seul papillon en vue. Ils étaient en fin de vie depuis quelques semaines. Quelques libellules survivantes. Une population de flamants moins importante que d'habitude. Des cigognes déjà prêtes pour la migration. Signe annonciateur d'un hiver précoce et froid.
Papouf a trouvé le moyen de s'embourber dans la vase en traversant le canal asséché.
De l'autre côté des herbes, j'ai entendu un gros "Splosch" suivi d'un "Eh merde !". Pour sûr que ça ne sentait pas la rose dans la voiture du retour. On a dû rouler les fenêtres ouvertes, en plein courant d'air. Le grand gamin a été puni à notre arrivée à la maison : corvée de lessive !
Aux dernières nouvelles, nous ne sommes pas encore certains de la survie des chaussettes aussi engluées qu'un pélican après une pollution pétrolière.
- C'est que j'suis un aventurier, moi !
- Mmmmh moui mon Doudou, mais subitement j'ai quelques appréhensions supplémentaires pour notre safari-photo africain, tu vois ?!