Le placard à balais
L'intérieur de ma tête, c'est comme celui d'un appartement.
Y a un salon où ça cause, une cuisine où ça mijote, une chambre pour rêver. Y a aussi, planqué dans un coin, le placard à balais... dont je ne me soucie pas parce que je n'éprouve pas le besoin de faire le ménage dans mon joyeux bazar. Et puis, si j'en ouvre la porte... tout tombe avec grand fracas. C'est un truc à me miner le moral, ça ! Non, non ! Une fois par an, je me contente de souffler un grand coup pour déloger la poussière. C'est bien parce que j'ai des invités, sinon...
Ils chantent et applaudissent la prouesse. C'est plutôt bon enfant. Ils me disent aussi de faire un voeu pour l'occasion.
Normalement, ça doit demeurer secret un voeu. Eh bien, je vais pourtant vous dire celui qui me vient en tête aujourd'hui :
Echanger tous mes balais qui commencent à être encombrants contre .... 1 aspirateur !
Pour faire un grand nettoyage.... de printemps !
Vous voyez bien que ça commence à être le souk dans mon placard ?!
A Noël, y a une invitée qui s'est aventurée dans mon placard et qui a décompté 15 balais de moins. J'ai eu beau lui dire qu'elle se trompait, elle n'en démordait pas. Si ça avait été un homme, j'aurais mis ça sur le compte de ... l'alcoolisation. Mais une femme ! D'ordinaire, ça a plus tendance à exagérer, non ? Surtout quand il s'agit de .... balayer autrement que devant sa porte.
Je me suis retenue d'évoquer devant cette mystique et férue d'astrologie/spiritualisme le fait que Camus soit mort un 4 janvier sur une route de Bourgogne et que je sois née ce même jour dans une maternité bourguignonne. Elle y aurait peut être vu la réincarnation de ....la peste ! :-D