Nigelle de Damas
Je regarde chaque jour ce que j'ai semé grandir, s'épanouir. Un peu comme une maman contemple ses enfants devenir beaux et grands.
La petite dernière, Nigelle de Damas, a poussé bien vite. Fleur sauvage que l'on surnomme cheveux de Vénus. Dans sa robe de promo en organza et satin bleu, elle fait son entrée au bal des débutantes. Elle n'a rien à envier à celles qui, majestueuses dans leur robe de velours à volants, dansent au bal de la rose sur la musique mélodieuse des oiseaux chanteurs accompagnés par le fifre du vent maritime dans les canisses.
Elle est partie pour danser tout l'été, les pieds nus dans la terre assoiffée mais généreuse. Cette dernière, en échange de toute l'attention que je porte à la flore, m'offre des bouquets odorants aux multiples couleurs qui ne mourront pas en vase.