Horaire théorique
Scénario habituel : Ce matin, pas de tramway en vue. Sur le panneau d'affichage, un message déroulant "En raison d'un problème technique, les lignes 1 3 4 sont perturbées. Veuillez nous excuser." Une voix hésitante bafouille quelque chose dans les hauts-parleurs du quai. Le message est inaudible. Personne n'a rien compris. Sauf qu'il va falloir, une fois de plus, marcher. Ce qui va entrainer une arrivée tardive au travail. J'ai la chance d'avoir une certaine flexibilité dans mes horaires de travail. Ce qui n'est pas le cas de tous les employés contraints à la ponctualité pour ne pas perdre leur boulot. Il n'empêche que mon temps de travail doit être effectué. Je dois rattraper les heures perdues. Au bout du compte, cela commence à faire beaucoup.
A la Tam, il y a toujours un pet de travers. L'hiver, il fait trop froid. L'été, il fait trop chaud. Il y a les grèves à rallonge (tous les samedis pendant plus de deux mois !) , les problèmes d'aiguillage, les innombrables soucis techniques et j'en passe.... !
L'abonnement annuel (> 400 €) a encore été augmenté. En principe, en tant qu'abonnés, nous serions en droit de demander que le service soit assuré correctement pour ce tarif là. Quant à bénéficier d'un geste commercial, n'y comptons même pas !
On nous incite à emprunter les transports en commun, c'est bien ! Encore faudrait-il que ces derniers soient opérationnels. Les bus ne passent pas aux horaires indiqués. Les gens attendent, sans aucune explication de la part de la société de transport.
Ce midi, le trafic étant encore très perturbé, mes collègues (dont une en fauteuil roulant qui a dû poireauter 28 mn sous le cagnard) ont téléphoné au service clientèle pour faire connaitre leur mécontentement et demander des explications.
"Souci technique, veuillez nous excuser" C'est la phrase derrière laquelle se retranche systématiquement la Tam.
Ce soir, à 18h, je pensais que ledit incident technique allait être règlé. Pensez-vous !
Cette fois-ci, c'est "un accident corporel dans une rame" qui donnait prétexte au retard. Eh bien, qu'ils commencent par mettre la clim' dans les rames, il y aura moins de malaises. Surtout quand le thermomètre frise les 38°
Moi, je dis.... et je ne suis pas la seule à le penser, que lundi ça devrait rouler déjà un peu mieux. J'ai demandé à ma hiérarchie si on pouvait décompter mes heures de retard en heures de prière. Refus catégorique mais... grand éclat de rire !
On a pris l'habitude de ne pas se fier aux horaires affichés. Nous sommes comme Saint Thomas, on ne croit que ce qu'on voit. Tant que la silhouette du tramway ne se profile pas à l'horizon, c'est pas bon !