Fenêtres ouvertes
De ma retraite paisible, je sors un instant...
Pour oublier les volets clos et ouvrir grand les fenêtres...
Sur le ciel azuréen, les rayons de miel solaires...
Pour humer l'air chaud chargé de senteurs florales...
Pour entendre le souffle du vent léger envahir le poumon vert et feuillu des arbres...
Pour sentir la vie battre alentours...
Pour me gorger du doux plaisir que m'offrent mes cinq sens éveillés...
Comme un ermite sortant de sa coquille de solitude...
Pour renaître à la vie avec son lot de petits bonheurs.
Pour saluer aussi au détour d'une traboule...
Les amis que je ne peux ni ne veux oublier.
Une fenêtre, un regard, un regret ...nous écrit TatyDany
Au moment de choisir un titre pour ce billet, je me suis souvenue de ce poème écrit par l'auteur vraisemblablement lors de son exil sur l'île de Guernesey. Jeanne qui gazouille ... et Georges qui l'appelle ! J'ai ri de bon coeur.
J'entends des voix. Lueurs à travers ma paupière.
Un clocher est en branle à l'église Saint-Pierre.
Cris de baigneurs. Plus près ! plus loin ! non, par ici !
Non, par là ! Les oiseaux gazouillent, Jeanne aussi.
Georges l'appelle. Chant des coqs. Une truelle
Racle un toit. Des chevaux passent dans la ruelle.
Grincement d'une faulx qui coupe le gazon.
Chocs. Rumeurs. Des couvreurs marchent sur la maison
Bruits du port. Sifflement des machines chauffées.
Musique militaire arrivant par bouffées.
Brouhaha sur le quai. Voix françaises. Merci.
Bonjour. Adieu. Sans doute il est tard, car voici
Que vient tout près de moi chanter mon rouge-gorge.
Vacarme de marteaux lointains dans une forge.
L'eau clapote. On entend haleter un steamer.
Une mouche entre. Souffle immense de la mer.
Victor Hugo