Passage accéléré en caisse
Samedi après-midi, dans un hypermarché de la zone commerciale de Balaruc. 15 heures, c'est l'affluence pour les courses. Et l'embouteillage au passage aux caisses.
Mon mari et moi, nous patientons bien sagement dans la file d'attente de caddies remplis à ras bord. Devant nous, quatre autres clients. Quand soudain, une employée de l'enseigne nous aborde.
- Ca ne vous dérange pas que je passe vos articles à la douchette ?
L'expression prête à sourire quand on ne sait pas ce à quoi correspond la fameuse douchette.
Après notre accord, l'employée commence à scanner tous les codes barres des articles de notre chariot. L'opération est rapide, nous n'avons pas fait un gros approvisionnement. Ni les soldes.
- Vous payez comment ?
- Par carte bancaire.
- Suivez-moi, je vous ouvre cette caisse !
Sur ordre de l'employée, j'ouvre la barrière pour passer et la rejoindre. Mon mari emboîte le pas avec le caddie. Et, toujours sur la recommandation de l'employée, referme la barrière.
Derrière, l'incompréhension règne chez les clients qui espéraient l'ouverture de cette caisse supplémentaire pour désengorger les files d'attente.
Réponse gênée de mon mari :
- Euh... non... c'est fermé.
- Comment ça ? C'est juste pour UN client ??!!
Le visage de mon mari a viré au cramoisi. Je rigole intérieurement même si je ne saisis pas encore le pourquoi et le comment de ce passage accéléré en mode V.I.P. J'ai mal au dos, mes deux hernies discales me font souffrir depuis plus de dix jours, non stop. Je porte souvent les mains à plat sur le bas du dos.... comme le font les femmes enceintes en fin de grossesse et je marche à petits pas ! Ca y est ! J'y suis ! Je suis vêtue d'un legging noir, pull ample, bottines confortables. Je n'ai pas super bonne mine. L'employée a cru sans doute que j'étais enceinte !
S'il fallait encore une preuve que je ne fais pas mon âge....et que j'ai des kilos à perdre.... eh bien, la voila !
La tête d'Emma illustre parfaitement bien l'expression de surprise, d'incompréhension que j'ai vue sur les visages.