Le rat débusqué
Tranquillement, il mangeait des brins d'herbe sans se soucier de ma présence. Il était si près (moins de deux mètres) que la prise de vue avec le téléobjectif se révéla compliquée. Néanmoins, je parvins à réaliser ces deux clichés avant qu'une randonneuse anglaise surgisse dans le décor. Elle commença à parler au ragondin comme à son chat. D'une voix mièvre, elle lui demanda s'il était heureux dans son carré d'herbe tendre, s'il appréciait son repas, s'il prenait un bain de soleil, s'il.... C'en fut trop pour le rongeur qui, s'il avait été Stéphane Eicher, lui aurait répondu qu'il voulait déjeuner en paix. L'animal préféra se carapater et regagner l'eau boueuse du bras de la lagune où la britannique ne viendrait pas baragouiner dans ses écoutilles.