Avant le déluge
Je ne suis pas près de refaire des photos dans mon jardin. Il est complètement détruit par les pluies denses et les vents violents de la nuit dernière. Les dégâts sont encore plus conséquents que la casse du mois dernier. A présent, il faut se batailler avec les assurances et leurs experts, les artisans et leurs emplois du temps. J'ai passé ma matinée entre les diverses démarches, les coups de téléphone et la prise de photographies.
Les moustiques sont ravis. Ils disposent de phénoménales étendues d'eau pour pondre et élever leurs larves.
Les bottes portées aux pieds font ploc ploc dans la gadoue.
La période des grillades est vraiment finie, le barbecue a valdingué.
J'ai vu une grosse mante rescapée s'échapper des éboulis et chercher refuge chez le voisin.
Le soleil qui fait un retour timide cet après-midi ne suffira pas à me redonner le sourire. Du moins, pour aujourd'hui.
Photo avant le déluge
Quand j'entends des journalistes annoncer en début de journal que les dégâts sont moins importants que ce qui était redouté, je me demande si leurs envoyés spéciaux ne sont pas restés faire leurs reportages à l'abri dans leur chambre d'hôtel.
Les mairies et les particuliers sont là pour rétablir la vérité, en filmant ou en photographiant les sinistres.
Hier soir à 21h15, suite à un phénomène de submersion marine, des habitants ont dû être relogés pour la nuit dans le gymnase de la commune où j'habite. Les autres habitants étaient invités à se réfugier dans les étages de leurs maisons.
Des routes sont encore coupées. Des mas sont isolés au milieu des eaux.
La nuit a été pénible. Le vent a soufllé jusqu'à 109 km/h. Des trombes d'eau se sont abattues en peu de temps.
Gweny et des amis, recevant les alertes sur leur portable, se sont inquiétés. Nous les avons rassurés rapidement. Je reconfirme ici que nous allons bien.