Le pensionnaire
Je le connaissais déjà depuis plusieurs années mais nous n'avions jamais encore cohabité. Il est arrivé dimanche matin à la maison. Sa venue était prévue et organisée depuis une semaine. Nous nous sommes tout de suite bien entendus. J'étais avertie de son caractère bien affirmé, de son comportement de bagarreur. Les fortes têtes ne m'effraient pas. Je suis comme une louve Alpha dans ces circonstances.
Derrière la mine renfrognée se cache en réalité un pataud plein de tendresse. La quiétude de la maison n'est nullement perturbée par sa présence.
Nous effectuons de longues marches ensemble, à une allure soutenue pour entretenir notre forme. Nous nous tenons mutuellement compagnie. Nous sommes tous deux dans l'attente. Lui, du retour de voyage de ses maîtres. Et moi, de...... tiens, du coup, je l'avais presque oublié ! L'esprit occupé autrement qu'à cogiter sur les soucis retrouve un peu de calme. C'est le principe de la dérivation, de la défocalisation.