Le vélo de Léa
Je relaie l'appel de cette jeune étudiante qui cherche à retrouver le vélo qu'on lui a volé à Montpellier. Il ne s'agit pas de n'importe quelle bicyclette. Elle est adaptée au handicap de Léa.
Précision apportée par Léa : le vélo volé est noir et rouge, avec un cadre homme, de marque "Marlin".
La photo du guidon bricolé par son papa : http://www.midilibre.fr/2014/01/29/velo-vole-de-lea-la-photo-du-guidon,815039.php
(PHOTO JEAN-MICHEL MART)
L’étudiante s'est fait voler son vélo, spécialement adapté à son handicap. Elle lance un appel pour tenter de le retrouver.
D’une voix douce, posée, Léa Leblanc confie son désarroi. "J’ai découvert lundi que mon vélo avait été volé. Or une personne normale n’en fera rien de bien..."
Car la bicyclette de cette étudiante en première année de biologie, locataire d’une chambre à la résidence de la Voie Domitienne, n’est pas un modèle courant. Un cadre bien sûr, deux roues et un pédalier, mais aussi un guidon très en hauteur avec un système de frein spécialement adapté au handicap de Léa. "À gauche du guidon, il agissait à la fois pour l’avant et l’arrière du vélo. Ce guidon me suivait depuis des années. J’y tenais vraiment. Mon papa l’avait bricolé."
"J’ai toujours suivi une scolarité comme les autres"
Un papa et une maman désireux de voir leur fille, née sans mains ni avant-bras, s’inscrire dans une certaine normalité. "J’ai toujours suivi une scolarité comme les autres." La jeune Ardéchoise décroche ainsi son bac S à 17 ans. "On m’accorde un tiers de temps supplémentaire pour les examens." Elle qui se destine au métier d’institutrice - "Je sais bien qu’on dit professeur des écoles mais bon..." -, se dit ravie de l’accueil de ses camarades de fac, comme de ses professeurs.
"Je me débrouille très bien pour prendre mes notes. Vous comprenez, tout ça est tout à fait naturel pour moi." La vie en résidence étudiante s’écoule dans la même quiétude. "Mon papa m’a simplement donné un caisson pour surélever mes plaques électriques."
Seul nuage noir : le vol de sa bicyclette
"Elle était attachée au grillage, devant l’entrée de la résidence. Je n’avais pas pu la mettre dans le hangar à vélos, dont la porte ferme à clé, car il est toujours plein. Le Crous a promis d’enlever les vélos ventouses, qui ne bougent plus depuis des mois, pour faire un peu de place."
Léa a déjà eu des retours, notamment via les réseaux sociaux, d’étudiants victimes, comme elle, du vol de leurs deux-roues. "Un journal gratuit a publié une petite annonce et j’ai prévu d’aller faire un tour au marché aux puces de La Paillade si je ne retrouve pas rapidement mon vélo, ou au moins mon guidon."
Désormais contrainte de se faire piétonne pour aller en cours et de mettre vingt minutes là où il lui en fallait à peine dix, Léa Leblanc se raccroche à son désarmant naturel "de fille de la campagne. Je monte à cheval chaque week-end chez moi en Ardèche". Loin, très loin, des voleurs montpelliérains de bicyclettes. (article du Midi Libre)
Les vols et cambriolages sont de plus en plus fréquents. Ils ont toujours été très nombreux dans cette région que j'habite depuis 2004. Chacun tente de s'en préserver mais personne n'est à l'abri. Nous avons été victimes à plusieurs reprises de vols et de vandalisme. Les dédommagements sont faibles en comparaison de la valeur sentimentale des objets. On sait où finissent les objets dérobés. Tout le monde le sait, y compris les personnes qui les rachètent par le biais de journaux ou sites d'annonces gratuites, dans les vide-greniers, brocantes, magasins d'occasions, à un coût suspect lui-même. Les voleurs quand ils sont pris, sortent la plupart du temps du tribunal avec un simple rappel à la loi.
Et Léa est une victime supplémentaire de ce système d'économie sous-terraine dont les acteurs agissent en toute impunité. Sans le moindre scrupule.
Avec un peu de chance, l'appel sera entendu et le vélo retrouvé.