Obi de soie
Dans le livre d'Arthur Golden "Geisha" que j'ai dévoré il y a quelques années, il est écrit que "le kimono est un costume mystérieux et déroutant, pour ceux qui n'en ont ni l'usage ni la pratique"
J'ai pu assister dernièrement à l'habillage d'un mannequin et en suivre les diverses étapes, y compris la pose de l'obi, ceinture de soie mesurant plusieurs mètres de long savamment enroulée autour de la taille.
"Les néophytes croient généralement que l'obi s'attache dans le dos, comme une ficelle. Rien n'est plus faux. Une demi-douzaine de cordonnets et d'agrafes sont nécessaires pour le maintenir en place. De même que divers rembourrages sont indispensables pour donner au noeud la forme adéquate." (papillon par exemple)
Tout d'abord, les kimonos confectionnés avec de la soie sont relativement onéreux. Le coût de leur nettoyage ne l'est pas moins. Pour ne pas les abîmer avec la transpiration, il faut porter un sous-vêtement, une sorte de "kimono-combinaison" en dessous.
"Tous les kimonos sont de la même longeur, quelle que soit la femme qui les porte. Aussi doit-on replier le tissu sous l'obi - excepté pour les très grandes femmes"
Un kimono de cérémonie de mariage peut peser jusqu'à 15 kilos. Il faut plus d'une demi-heure pour revêtir correctement cet habit traditionnel. Au final, le tissu ne doit présenter pratiquement aucun pli. La silhouette doit être maintenue bien droite. L'obi qui est enroulé du sternum au nombril fait un peu office de corset de maintien.
Le mannequin nous a fait part d'ailleurs de sa difficulté à respirer. Au toucher, la ceinture de soie souple au départ avait gagné en rigidité à cause de sa disposition particulière autour de la taille.
Obi (de) soie ... qui mâle y pense (c'était trop tentant !)