Position de repli
Y a des jours où...
Quand on regarde le monde extérieur par le bout de la lorgnette...
Lorsqu'on le sent hostile et malsain...
On choisit de ne plus ouvrir sa porte au tout-venant. De faire le mort. Le sourd.
Il vaut mieux la boucler (pas uniquement la porte). Ne plus rien laisser filtrer. Colmater les interstices, les brèches qu'on a provoquées et laissées s'agrandir par imprudence, par bêtise. Ne pas satisfaire les pulsions de l'inquisiteur. Ne pas répondre aux attaques. Laisser les piques de l'assaillant s'émousser avec le temps, sur la muraille encore plus robuste qu'on ne peut le penser.
Il est plus judicieux de consacrer son énergie à d'autres occupations moins futiles qu'à un conflit ridicule entretenu par la rancune tenace, un tempérament belliqueux. A quoi bon monter au créneau et riposter ?
Reconnaître l'échec du processus de paix que l'on a tenté de mener, en personne civilisée, par la parole et la conciliation.
Faire savoir néanmoins à celui qui se comporte en ennemi que le tir nourri à boulets rouges n'a d'autre effet que de renforcer le bouclier et de solidifier la forteresse qu'on s'est construite pour se prémunir, physiquement et mentalement.
Du haut de mon donjon imprenable, je préfère regarder la ligne d'horizon qui se dessine au loin avec toutes les promesses d'avenir, plutôt que de regarder au ras des pâquerettes les "cancres las" de trop guerroyer.
En mon absence, les loyaux soldats siègent aux avant-postes. Les sentinelles montent la garde. Le preux chevalier veille au bien-être de sa princesse. Prêt à chevaucher à son secours.
Merci à Myriam, Chantal, Cécile, Cathy pour vendredi matin.
Merci aussi à Gweny, toujours là.