Remise en jambe
J'ai du mal à le croire mais nous n'y étions pas retournés depuis le 13 juillet 2008 ! D'où l'intérêt de tenir un blog et de pouvoir remonter dans les archives.
Nous cherchions une randonnée sportive à faire dans la région pour une remise en jambe et attaquer la saison des grandes balades.
Nous sommes donc partis tout guillerets et plein d'entrain au pied du site classé "pittoresque" en 1978.
Histoire : Le château de Monferrand a été construit par les Comtes de Toulouse en 1020 et était de par sa localisation un remarquable poste de défense. Fief de Raymond VI, protecteur des Cathares, il entre dans l'histoire en 1208 lors de la croisade contre les Albigeois. Suite à l'assassinat du légat du pape, le comte est excommunié et le château devient la propriété de Maguelone. Pour avoir courtisé une jeune femme, Monseigneur Pellicier, évêque et ambassadeur de François 1er, est enfermé dans la citerne jusqu'à sa mort. Le château est demantelé au XVIIIème siècle.
Mais voila que, malgré le parcours détaillé en poche et notre première expérience, nous oublions de bifurquer à droite dans une clairière. A quoi donc pensions-nous ? Etions-nous déjà asphyxiés par l'effort avec le cerveau si peu irrigué pour que nous rations la signalisation pourtant bien visible ?
En chemin, je ne me suis même pas aperçue que j'avais perdu la dragonne de mon pied photo. J'en ai été navrée d'autant plus que je peste suffisamment contre les pollueurs....
Franchement, qu'est-ce que ça coûte d'emporter ses déchets pour les jeter dans un container adéquat à la fin de la randonnée ?!
Passé le moment de colère, je reconcentre mon regard sur la nature qui se réveille après l'hiver. Les insectes se font encore rares, les oiseaux aussi. Les herbes et branchages sont bien silencieux et peu fréquentés.
Comme nous nous sommes trompés d'itinéraire, nous nous retrouvons sur le GR qui nous conduit vers le sommet du Pic Saint Loup. La montée est rude. Les poumons brûlent, le coeur cogne, les cuisses deviennent douloureuses. Mais la vue y est magnifique et nous apercevons le château en face, sur son piton rocheux.
Nous marquons une pause pour nous désaltérer et nous restaurer un peu afin d'éviter l'hypoglycémie, la déhydratation et les crampes. Nous ne croisons que très peu de randonneurs. Un père et ses deux enfants. Un couple. Une femme seule. Nous nous saluons.
Nous n'irons pas jusqu'au sommet du Pic. Il faut penser au temps consacré à la descente. Et puis, il faut bien l'avouer... pour cette première rando sportive, nous sommes rincés, vannés.
Nous entâmons alors le chemin de retour en nous autorisant à flâner pour que je puisse prendre quelques photos.
Les genêts en fleurs...
Le lichen sur l'écorce des arbres...
L'entrée d'une grotte souterraine...
Un arbre mort, par la maladie ou la foudre...
Le thym en fleurs, que je ne cueillerai pas cette année comme prévu pour fabriquer la farigoule. En effet, en raison de la radioactivité, il est déconseillé de le faire. C'était une consigne déjà de rigueur lors de l'accident nucléaire de Tchernobyl.
Les papillons ne sont pas encore présents sur les chardons...
Le franchissement d'obstacle d'un bousier. Le spécimen bleu devient rare à observer.
Le vent se lève et couche les herbes, les fleurs. Il éparpille le pollen. Dans les rais du soleil couchant, les particules allergènes volent et scintillent comme de la poussière d'or.
Un dernier reflet... celui des arbres sur le capot d'une voiture. La balade prend fin ici. Une autre commencera bientôt, ailleurs...