Agir, dire... "stop, ça suffit !"
Tout ce qui est préjudiciable à l’identité numérique d’une personne est considéré comme du harcèlement virtuel.
Jeanne évoquait dans un récent billet la notion de tolérance. Le seuil de celle-ci est rapidement atteint lorsqu'une personne est continuellement agressée par des propos calomnieux. Ailleurs, on philosophait sur l'intelligence. Il est visiblement naïf de croire qu'elle ne se laisse pas corrompre par la perfidie. Il est dommage de constater qu'elle serve alors à nuire de manière insidueuse, à manipuler, à dominer. Qu'elle devienne l'outil d'un travail de sape.
Face au harcèlement, il est conseillé aux victimes de ne pas répliquer car cela a rarement l'effet escompté. Bien au contraire, cela entretient les comportements haineux qui parfois redoublent d'intensité. Faut-il pour autant accepter de se laisser traîner dans la boue sans broncher ? Non. Les propos diffamatoires et insultants, les messages vexatoires véhiculés sur Internet à l'encontre d'un individu ne doivent pas rester impunis. Encore moins si cela peut perturber l'équilibre psychologique de la victime. C'est d'ailleurs ce que cherche le harceleur. Avoir l'ascendant sur sa victime est sa principale motivation.
Parce que j'ai osé exprimer ce que je ressentais face à des propos que je trouvais discriminatoires et extrémistes à l'égard de la population musulmane assimilée dans son ensemble à des intégristes religieux, j'ai été moi-même immédiatement cataloguée par l'auteur comme une pro-islamiste. L'incident qui date du mois d'août dernier aurait pu se limiter à un échange houleux de points de vue différents sur les limites de l'humour. Personnellement, j'ai choisi de ne pas donner suite aux provocations qui ont suivi pour ne pas envenimer la situation. Or, force est de constater qu'à ce jour, le lynchage me concernant perdure et s'amplifie. Il m'a été rapporté que des moqueries et messages diffamatoires continuent d'être véhiculés sur des blogs y compris, m'a-t-on dit, sur celui d'un militant FN. Si, après vérification, ces informations que l'on m'a communiquées se révélaient exactes, je me verrai dans l'obligation d'agir en conséquence, de dire "Stop, ça suffit" à ce harcèlement. Parce que je ne suis justement pas une grosse dinde qui laisse faire et dire n'importe quoi. Parce que ce genre d'agissement peut nuire également à ma famille, mes amis. Parce que cela a déjà porté atteinte à une blogueuse qui a osé, elle aussi, s'opposer à ses opinions. Parce que personne n'interviendra de peur d'être à son tour invectivé. Parce qu'il faut mettre un terme à ce jeu pervers qui consiste à se défouler sur autrui... sous le prétexte fallacieux de faire de l'humour.
A toutes fins utiles...
Si vous étiez aussi un jour victimes de ce type de harcèlement :
La CNIL