La mort du Crabe
Poème dédié à tous les malades pour qu'ils ne perdent jamais l'espoir d'une rémission à défaut d'une totale guérison.
Par un matin de janvier blafard
Il est arrivé sans crier gare
Sournois, sans flonflon, ni tintamarre.
Pourquoi courir s'enfuir dare-dare ?
Lui échapper était déjà trop tard.
Les portes qu'il a décadenassées
De ses pinces puissantes, acérées
Ont cédé sans pouvoir lui résister.
Triomphant, l'ennemi a pénétré
L'enceinte endormie de la cité.
Il tua toutes les sentinelles
Sur les remparts de la citadelle
Commença à arpenter les ruelles
Violant, égorgeant les pucelles
Qui croisaient son chemin de criminel.
Pour l'arrêter voire le supprimer
Une armée fut rapidement levée.
Le Général Courage secondé
Par le Colonel Chimio dépêché
Donnèrent vite l'ordre d'attaquer.
Une bataille rude sans merci
Fut livrée contre le tueur maudit.
Sa carapace réduite en bouillie
L'assassin Crabe perdit son défi.
De vouloir ôter la Vie, il périt.
© Ksenia Kemler - Février 2003
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