Εγώ δεν ξέρω ακόμα το όνομά του
Lors de mon récent séjour en Crète, j'ai rencontré des gens extraordinaires. D'une simplicité, d'une gentillesse et d'une hospitalité exemplaires.
J'espère que le tourisme de masse ne viendra pas tout gâcher à la longue. Déjà que le paysage commence à être, par endroits, envahi et pollué par d'horribles blocs de bétons vendus à prix d'or par de cupides promoteurs....étrangers !
Sur le plateau de Lassithi, véritable jardin d'Eden à mes yeux, j'ai pris grand plaisir à échanger quelques mots en grec et partager un peu de temps avec les habitants. Ils se sont tous montrés d'une grande amabilité, acceptant de poser devant mon objectif sans contrepartie. J'ai recueilli, en bonus, de larges sourires, quand je leur ai montré les clichés.
Ce berger préférait que je prenne ses moutons et son chien en photo. Au bout de deux ou trois :
παρακαλώ ! S'il vous plaît !
Il a accepté de poser. Par contre, le chien ne se montrait pas coopératif du tout. En bon chien de troupeau, il était soucieux de la sécurité de son maître et des moutons. Il effectuait de grands cercles autour de moi, me faisant ainsi connaitre le périmètre à ne pas dépasser. Message reçu, brave toutou ! je tiens à mes mollets.
Cette dame qui brodait en compagnie de sa petite fille, n'avait qu'une crainte. Celle de ne pas paraître assez bien coiffée pour la photo. Elle s'estompa quand je lui montrai son image sur l'écran de mon numérique. Pas le sourire qui continua d'illuminer son visage.
Ce moine, à Arkadi, s'était assoupi à l'ombre. Un journal à la main.
Par contre, je n'ai pas osé prendre certains clichés sans autorisation. Comme celui de cette femme, toute vêtue de noir, descendant de la montagne, un lourd sac d'oignons sur l'épaule, une fleur sauvage à la main. Comme celui de ce vieillard courbé en deux, pliant sous le poids d'un énorme ballot de fourrage. Je me suis contentée de les regarder, de les suivre des yeux le plus loin possible, de graver leur image dans mes souvenirs.
Et puis, il y a également cette serveuse française, venant de région parisienne. Installée sur la côte est de l'île depuis six ans, mariée à un crétois, maman d'une petite fille qui commence à apprendre quelques mots de français avec l'accent grec, en roulant les "r". Une jeune femme énergique qui virevolte entre les tables de ce restaurant de Elounda :
Même en plein coup de feu à l'heure du déjeuner, elle ne se départ jamais de ce sourire que bon nombre de nos serveurs devraient afficher pour fidéliser la clientèle. De plus, elle éclaire les touristes sur les divers aspects de la vie crétoise. C'est par elle que j'ai appris, entre autres informations, que le permis de conduire n'est instauré que depuis peu.
Une grande émotion nous a envahies, l'une et l'autre, au moment de nous dire au revoir.
Si vous passez par Elounda et que que vous vous attablez à la terrasse du restaurant To Paradosiako, à côté du port, dites à cette jeune femme polyglotte, très brune, aux cheveux relevés en chignon....dites lui que je n'ai pas réussi encore à le détourner des films d'horreur mais que je le protègerai du mauvais oeil. Elle comprendra.
Pff c'est ballot ! Et dire que ....
Εγώ δεν ξέρω ακόμα το όνομά του (je ne connais même pas son nom !)