Le rituel du mercredi

Le mercredi, c'est jour de congé et de marché dans mon quartier. Remarquez bien, si je me trouve à Londres un samedi, je prends illico la direction de Portobello. Quand je suis dans le Vaucluse un mardi, je fonce à Vaison la Romaine. Le marché, j'y ai mes sacro-saintes habitudes : saluer les camelots, tailler la bavette, m'eniver des effluves exhalées par les étals d'épices et de fleurs, m'émerveiller des couleurs des tissus, chiner et...ô désespoir ! dépenser ! En fait, je préfère l'expression "faire marcher l'économie locale". Voila ! ça me déculpabilise. Enfin...presque.

Depuis plusieurs mois, j'ai une nouvelle marotte. Je collectionne les colliers. De préfèrence de style baroque. Seulement, quand je ne trouve pas, j'achète, ma foi, ce qu'il y a. Et pour y avoir...y a de quoi. A croire que tous les marchands se sont donné le mot et m'attendent, large sourire fendu jusqu'aux oreilles. Tu m'étonnes ! pas besoin de tchatcher bien longtemps avant que mon porte-monnaie ne se déleste de son contenu.

Quand je pense que mercredi dernier, j'ai fait sonner le détecteur de métaux de la préfecture ! C'est bien simple, si j'avais porté tous les colliers achetés, j'aurais piqué du nez en avant, emportée par le poids. Et en plus, je me suis permis de sortir au flic de faction abasourdi par le contenu de mes sacs : "my name is Mister T" 

Croyez-vous que cela m'ait immunisée contre l'achat compulsif ? Que nenni ! Quel jour, on est aujourd'hui ? devinez donc ce que j'ai bien pu faire de ma matinée ! Eh bé, j'ai craqué. Saperlipopette !